le parlementaire

intervention dans un lieu patrimonial beaux-arts pour révéler la splendeur du lieu d'origine en le propulsant dans le contemporain

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Projet
Modernisation du restaurant Le Parlementaire de l'Assemblée nationale
Année
2021
En collaboration avec
Mobilier : Atelier Vaste
Éclairage: CS Design
Services alimentaires : BPA
Électro-mécanique et structure: Tetratech

Contexte
Le Parlementaire est le restaurant de l’Assemblée nationale qui a été conçu par les architectes Marché et Tanguay et construit entre 1916-17 à l’intérieur de la cour de l’Hôtel du Parlement. Il occupe l’étage supérieur d’un édifice qui était surnommé à l’époque la « bâtisse des pouvoirs » (parce qu’elle devait abriter aussi les systèmes de chauffage et d’électricité du parlement) et portait le nom de « Café du Parlement à son ouverture ». Un édifice sans prétention à l’extérieur où l’architecture beaux-arts se développe pleinement à l’intérieur de la salle à manger du restaurant. Une passerelle relie le restaurant à l’Hôtel du Parlement conçu dans le même style et érigé plus tôt (1877-1886). Depuis son ouverture, le restaurant a été rénové à quelques reprises, la dernière rénovation datant des années ‘80.

Enjeux et contraintes
L’enjeu majeur du projet consiste à moderniser et répondre aux nouvelles exigences du programme dans le cadre d’un contexte patrimonial : créer un lieu convivial tout en conservant la monumentalité de l’espace; assurer un espace sonore dynamique en assurant un confort acoustique; intégrer les exigences programmatiques, techniques, et technologique dans un espace où la majorité des surfaces sont de nature patrimoniale.

Concept
Pour assurer une intégration harmonieuse, le projet propose de consolider les interventions dans un socle contemporain qui intègre l’ensemble des ajouts et modifications requises : mobilier de services, nouvelles banquettes, bacs de plantations, chauffage, services électriques et multimédia. L’espace au-dessus du socle, des colonnes jusqu’au haut de la voûte du plafond, est restauré et mise en valeur. Un dialogue s’opère entre le socle et l’espace patrimonial.

Intentions conceptuelles
– mettre en valeur l’architecture beaux-arts d’origine du lieu
– créer des zones aux ambiances distinctes : zone centrale de la salle à manger, zones banquettes et zone bar
– ouvrir l’espace vers l’extérieur en retirant les tentures de velours et les plein-jours pour faire découvrir les magnifiques façades qui cernent la cour de l’Hôtel du Parlement. Ce simple geste transpose les idéaux d’ouverture et de transparence de la démocratie parlementaire.
– faire entrer la végétation en intégrant des bacs de plantation devant chaque fenêtre
– faire du Parlementaire une vitrine du savoir-faire québécois en collaborant avec un designer québécois pour le nouveau mobilier et utiliser des matériaux locaux

Stratégies et interventions

1. Couronnement patrimonial

Nouvelles tonalités et clarté
Modifier les tonalités des surfaces dans des teintes de blanc au gris pâle pour éclaircir les espaces et leur attribuer une allure plus contemporaine et pour mettre en valeur les dorures, les bas-reliefs et les colonnes ouvragées. La partie la plus sombre du plafond, la voûte, autrefois bleutée, a été repeinte en blanc pour agir comme un diffuseur de lumière.

Inverser l’absorption acoustique
Le tapis installé dans les années 80’ qui assurait l’acoustique du lieu et participait à l’impression de désuétude du restaurant, lui conférait un statut déprécié. Afin d’assurer une acoustique agréable dans un lieu très haut (8,75m) qui peut accueillir jusqu’à 130 personnes en configuration banquet, l’ajout d’une composition de plâtre acoustique d’aspect identique au plâtre d’origine est intégré à l’intérieur des moulures du caisson haut du plafond. De longs panneaux verticaux acoustiques sont aussi dissimulés derrière chaque colonne.

2. Socle contemporain
Toute la partie basse du périmètre de l’espace sur laquelle repose la colonnade était recouverte de panneaux de bois peint en piètre état. Le nouveau socle contemporain proposé est reconstruit en planches de noyer noir d’Amérique avec insertions de laiton. Dans cette épaisseur qui déjà camoufle des unités de chauffage sous chacune des fenêtres, des banquettes sont ajoutées à une extrémité pour créer une zone plus intime avec des tables bistro, et à l’autre extrémité pour accueillir de petites tables à cocktail fixes, (4) meubles de services sont intégrés et distribués pour bien desservir la salle et de grands bacs de plantation sont intégrés sous chacune des fenêtres. La surface en noyer du socle se retourne au sol sur 840mm et vient former une bordure au plancher tout autour de la salle qui encadre la zone centrale.

3. Zone centrale
Réinterprétation des planchers à motifs
Un nouveau plancher de bois remplace le tapis désuet. La zone centrale est revêtue de planches de chêne rouge d’Amérique qui sont disposées de façon à former un motif à losanges à l’échelle de la salle. Des insertions de laiton cadrent le changement de direction des planches et séparent cette zone de bois plus claire avec la zone périphérique en noyer noir. Le travail du motif au sol réinterprète de façon contemporaine les revêtements de planchers à motifs en bois et céramique assez surprenants qui caractérisent l’ensemble des espaces de l’Hôtel du parlement de style beaux-arts. Le remplacement du revêtement de plancher par du bois rehausse la chaleur de l’ensemble et le noyer noir au périmètre s’agence avec les portes de chêne existantes qui sont restaurées et teintes encore plus foncées de couleur noyer.

Le zone bar
Un nouveau bar est aménagé à une des extrémités de la salle. Monumental et à l’échelle du lieu par ses grandes dimensions (il peut accueillir 18 personnes), il est tout de même convivial par sa configuration en U qui rassemble les gens en face à face. Sa matérialité assure le statut du lieu : un grand dessus en ardoise noire du Québec là où s’installent les convives. La base en retrait est recouverte de feuilles de laiton qui s’agence avec la couleur du chêne rouge. De part et d’autre du bar, des banquettes accueillent d’étroites tables à cocktail conçues pour le lieu avec dessus en ardoise noire et piètement en laiton fixé au sol qui complètent cette autre zone du restaurant.

4. Dispositifs d’éclairage, optique et multimédia.

Dispositifs d’éclairage
Les trois lustres patrimoniaux en laiton qui ornent le plafond, et leurs déclinaisons en appliques murales installées dans chacun des trumeaux tout autour de la salle, ont été restaurés, relampés et remis aux normes. La conception en éclairage du lieu a été élaborée par CS design et elle souligne chacune des zones créées et met en valeur les bas-reliefs qui ornent la partie au-dessus des fenêtres et des portes au périmètre de la salle.

Optique
Les huit appliques murales sont dupliquées par de grands miroirs qui ont été ajoutés dans les huit trumeaux créant des mises en abîme par les miroirs en face à face et des réflexions inattendues par les quatre miroirs qui occupent les angles à 45 degrés de la salle.

Multimédia
La flexibilité de la salle permet à l’Assemblée nationale d’y organiser des évènements en mode conférence pour lesquels un écran escamotable est camouflé discrètement au plafond à une extrémité de la salle et une console de son est dissimulée dans un mobilier de noyer noir et de laiton localisé dans la zone périmétrique.

5. Vitrine de savoir-faire québécois
La modernisation du restaurant est l’occasion de démontrer le savoir-faire québécois actuel au sein même de l’édifice de l’Assemblée nationale. Nous avons travaillé avec les jeunes designers québécois de l’Atelier vaste qui ont conçu les chaises, les tabourets du bar, les tables bistro, les tables des deux salons privés dont les principales composantes sont en noyer noir.

Enjeux et contraintes
L’enjeu majeur du projet consiste à moderniser et répondre aux nouvelles exigences du programme dans le cadre d’un contexte patrimonial : créer un lieu convivial tout en conservant la monumentalité de l’espace; assurer un espace sonore dynamique en assurant un confort acoustique; intégrer les exigences programmatiques, techniques, et technologique dans un espace où la majorité des surfaces sont de nature patrimoniale.

Concept
Pour assurer une intégration harmonieuse, le projet propose de consolider les interventions dans un socle contemporain qui intègre l’ensemble des ajouts et modifications requises : mobilier de services, nouvelles banquettes, bacs de plantations, chauffage, services électriques et multimédia. L’espace au-dessus du socle, des colonnes jusqu’au haut de la voûte du plafond, est restauré et mise en valeur. Un dialogue s’opère entre le socle et l’espace patrimonial.

Intentions conceptuelles
– mettre en valeur l’architecture beaux-arts d’origine du lieu
– créer des zones aux ambiances distinctes : zone centrale de la salle à manger, zones banquettes et zone bar
– ouvrir l’espace vers l’extérieur en retirant les tentures de velours et les plein-jours pour faire découvrir les magnifiques façades qui cernent la cour de l’Hôtel du Parlement. Ce simple geste transpose les idéaux d’ouverture et de transparence de la démocratie parlementaire.
– faire entrer la végétation en intégrant des bacs de plantation devant chaque fenêtre
– faire du Parlementaire une vitrine du savoir-faire québécois en collaborant avec un designer québécois pour le nouveau mobilier et utiliser des matériaux locaux

Stratégies et interventions

1. Couronnement patrimonial

Nouvelles tonalités et clarté
Modifier les tonalités des surfaces dans des teintes de blanc au gris pâle pour éclaircir les espaces et leur attribuer une allure plus contemporaine et pour mettre en valeur les dorures, les bas-reliefs et les colonnes ouvragées. La partie la plus sombre du plafond, la voûte, autrefois bleutée, a été repeinte en blanc pour agir comme un diffuseur de lumière.

Inverser l’absorption acoustique
Le tapis installé dans les années 80’ qui assurait l’acoustique du lieu et participait à l’impression de désuétude du restaurant, lui conférait un statut déprécié. Afin d’assurer une acoustique agréable dans un lieu très haut (8,75m) qui peut accueillir jusqu’à 130 personnes en configuration banquet, l’ajout d’une composition de plâtre acoustique d’aspect identique au plâtre d’origine est intégré à l’intérieur des moulures du caisson haut du plafond. De longs panneaux verticaux acoustiques sont aussi dissimulés derrière chaque colonne.

2. Socle contemporain
Toute la partie basse du périmètre de l’espace sur laquelle repose la colonnade était recouverte de panneaux de bois peint en piètre état. Le nouveau socle contemporain proposé est reconstruit en planches de noyer noir d’Amérique avec insertions de laiton. Dans cette épaisseur qui déjà camoufle des unités de chauffage sous chacune des fenêtres, des banquettes sont ajoutées à une extrémité pour créer une zone plus intime avec des tables bistro, et à l’autre extrémité pour accueillir de petites tables à cocktail fixes, (4) meubles de services sont intégrés et distribués pour bien desservir la salle et de grands bacs de plantation sont intégrés sous chacune des fenêtres. La surface en noyer du socle se retourne au sol sur 840mm et vient former une bordure au plancher tout autour de la salle qui encadre la zone centrale.

3. Zone centrale
Réinterprétation des planchers à motifs
Un nouveau plancher de bois remplace le tapis désuet. La zone centrale est revêtue de planches de chêne rouge d’Amérique qui sont disposées de façon à former un motif à losanges à l’échelle de la salle. Des insertions de laiton cadrent le changement de direction des planches et séparent cette zone de bois plus claire avec la zone périphérique en noyer noir. Le travail du motif au sol réinterprète de façon contemporaine les revêtements de planchers à motifs en bois et céramique assez surprenants qui caractérisent l’ensemble des espaces de l’Hôtel du parlement de style beaux-arts. Le remplacement du revêtement de plancher par du bois rehausse la chaleur de l’ensemble et le noyer noir au périmètre s’agence avec les portes de chêne existantes qui sont restaurées et teintes encore plus foncées de couleur noyer.

Le zone bar
Un nouveau bar est aménagé à une des extrémités de la salle. Monumental et à l’échelle du lieu par ses grandes dimensions (il peut accueillir 18 personnes), il est tout de même convivial par sa configuration en U qui rassemble les gens en face à face. Sa matérialité assure le statut du lieu : un grand dessus en ardoise noire du Québec là où s’installent les convives. La base en retrait est recouverte de feuilles de laiton qui s’agence avec la couleur du chêne rouge. De part et d’autre du bar, des banquettes accueillent d’étroites tables à cocktail conçues pour le lieu avec dessus en ardoise noire et piètement en laiton fixé au sol qui complètent cette autre zone du restaurant.

4. Dispositifs d’éclairage, optique et multimédia.

Dispositifs d’éclairage
Les trois lustres patrimoniaux en laiton qui ornent le plafond, et leurs déclinaisons en appliques murales installées dans chacun des trumeaux tout autour de la salle, ont été restaurés, relampés et remis aux normes. La conception en éclairage du lieu a été élaborée par CS design et elle souligne chacune des zones créées et met en valeur les bas-reliefs qui ornent la partie au-dessus des fenêtres et des portes au périmètre de la salle.

Optique
Les huit appliques murales sont dupliquées par de grands miroirs qui ont été ajoutés dans les huit trumeaux créant des mises en abîme par les miroirs en face à face et des réflexions inattendues par les quatre miroirs qui occupent les angles à 45 degrés de la salle.

Multimédia
La flexibilité de la salle permet à l’Assemblée nationale d’y organiser des évènements en mode conférence pour lesquels un écran escamotable est camouflé discrètement au plafond à une extrémité de la salle et une console de son est dissimulée dans un mobilier de noyer noir et de laiton localisé dans la zone périmétrique.

5. Vitrine de savoir-faire québécois
La modernisation du restaurant est l’occasion de démontrer le savoir-faire québécois actuel au sein même de l’édifice de l’Assemblée nationale. Nous avons travaillé avec les jeunes designers québécois de l’Atelier vaste qui ont conçu les chaises, les tabourets du bar, les tables bistro, les tables des deux salons privés dont les principales composantes sont en noyer noir.

Par une analyse approfondie et une lecture juste des lieux, le projet démontre qu’il est possible d’intervenir dans un lieu patrimonial au-delà de la simple restauration et de façon contemporaine pour à la fois révéler la splendeur du lieu d’origine et le propulser dans le contemporain. Dans le contexte spécifique de cet espace patrimonial spectaculaire, le dialogue entre les interventions contemporaine et l’architecture d’origine s’opère subtilement dans une symbiose douce plutôt que dans un contraste ostentatoire. Cette nouvelle architecture transforme néanmoins les usages et le rapport à l’espace : d’un espace guindé et feutré qui projette l’image du pouvoir des nantis, le restaurant, malgré le cadre toujours et résolument majestueux, incarne désormais le dynamisme, la convivialité et la transparence d’un espace de rencontre démocratique.

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