Depuis quelques décennies, on remarques de nouvelles appropriations de la ville, des espaces détournés de leur fonctions premières pour répondre à de nouveaux besoins du citoyen. Ces nouvelles pratiques urbaines témoignent des changements de comportements des citoyens qui pratiquent la ville au-delà de ses fonctions purement utilitaires. Le rapport à la ville change. Il ne s’agit plus d’un rapport exclusivement utilitaire mais aussi d’un rapport sensuel. Le citadin est désormais actif, participe, expérimente. Il vit la ville. Il se l’approprie pour soi et pour la collectivité. La ville devient l’extension de la demeure et s’affirme comme lieu de partage.
Ainsi la ville aussi se transforme. Elle imagine des projets pour répondre à ces nouveaux désirs. Et l’évènement peut occuper un rôle crucial dans cette transformation. En effet, l’évènement peut canaliser des désirs latents, peut démontrer la pertinence d’une idée, peut en faire la promotion, peut tester des mode d’interaction. Bref l’évènement précède le projet, l’imagine ou le valide.
Les étudiants seront appeler à explorer cette nature complexe de la ville en explorant des thématiques spécifiques à travers des verbes d’action à double connotations dont les définitions donnent à réfléchir sur des aspects distincts et/ou contradictoires de la vie urbaine. Ces verbes serviront d’ancrage à la recherche. Nous recherchons des verbes inusités ou ambigus qui ouvriront la recherche tout en en cernant les paramètres. Les définitions pourront par la suite être combinés, transformées, retournées pour exprimer ce double rapport à la ville, intime et public, utilitaire et sensuel, effréné et contemplatif. Ce jeu sémantique est l’occasion pour les étudiants d’intégrer une approche plus personnelle au projet de recherche.