Depuis quelques décennies, on remarque de nouvelles appropriations de la ville, des espaces détournés de leur fonctions premières pour répondre à de nouveaux besoins du citoyen. Ces nouvelles pratiques urbaines témoignent des changements de comportements des citoyens qui pratiquent la ville au-delà de ses fonctions premières utilitaires. Le rapport à la ville change. Il ne s’agit plus d’un rapport exclusivement utilitaire mais aussi d’un rapport sensuel. Le citadin est désormais actif, participe, expérimente. La façon d’y travailler, d’y manger, de s’y déplacer, de s’en souvenir, de l’exposer, d’y communiquer, de s’y divertir, d’y revendiquer et d’y habiter est repensée. La ville comme terrain de jeu. Peut-être est-ce les dictas de la nouvelle économie du partage, peut-être est-ce la magnification de l’image ou la quête de l’expérience ultime, ou est-ce tout simplement la possibilité de la communication immédiate, toujours est-il que le citadin désormais pratique la ville.
Ainsi la ville aussi se transforme. Elle imagine des projets pour répondre à ces nouveaux désirs. Et l’évènement peut occuper un rôle crucial dans cette transformation. En effet, l’évènement peut canaliser des désirs latents, peut démontrer la pertinence d’une idée, peut en faire la promotion, peut tester des modes d’interaction. Bref l’évènement précède le projet. Elle l’imagine ou le valide.
Cet atelier vise à répertorier ces nouvelles pratiques urbaines mais surtout à comprendre les changements de comportement qui les ont induit. Cette recherche par thématique explorera les pratiques à Montréal mais aussi à travers le monde.
La ville a mis en place un Bureau du 375e anniversaire dont le mandat est de développer une vision d’ensemble, d’identifier des projets d’infrastructure et d’aménagement urbain qui pourraient constituer le leg de cet anniversaire et de définir des orientations pour la mise en valeur de la créativité et du savoir-faire de Montréal. Les projets s’inscriront dans ce contexte.