Implantés dans un base-building en poteau-poutre de béton, les bureaux de la compagnie Game on et People Can Fly intègrent des studios de capture de mouvement, de production sonore et de jeu, ainsi que des espaces de travail accueillant une centaine de personnes.
Le bâtiment existant, une grande boîte en béton caractéristique de la zone post-industrielle de Parc-Ex, avait besoin de quelques modifications préliminaires pour permettre à l’espace d’être habitable. L’ouverture de généreuses fenêtres sur deux façades opposées permet l’aménagement d’espace de travail. Même avec l’ajout de ces grandes fenêtres, le principal défi du projet était la qualité de la lumière pour créer des espaces de travail apaisants tout en conservant une stratégie de circulation et de distribution claire pour les utilisateurs quotidiens ainsi que pour les visiteurs.
La solution à ce défi consiste à placer les espaces de travail en périphérie, vers les façades extérieures, afin de permettre aux employés de bénéficier de la lumière naturelle. D’autre part, les espaces plus fermés, comme la salle de réunion, modules individuels et les espaces communs, sont placés au cœur du projet. Ces espaces de réunion sont caractérisés par des matériaux offrant une excellente acoustique, des rideaux pour les moments plus intimes et un éclairage sobre où la concentration est de mise. A l’inverse, les espaces de travail en périphérie ont conservé les murs blancs et le béton du bâtiment existant pour apporter un éclairage neutre et homogène.
En ce sens, une dualité est créée entre les deux espaces. La boîte et son intérieur offrent une atmosphère à la fois noble et colorée avec des matériaux comme le bois, le feutre, des murs vert foncé et une lumière douce, tandis que la périphérie s’intègre avec fluidité dans la palette de matériaux bruts et minimaux de l’espace d’origine.
En plus d’organiser l’espace de travail et l’espace commun de manière claire, cette boîte centrale simplifie également la circulation. La distribution se fait entre l’espace central et la périphérie. A certains endroits, cette circulation s’ouvre, traverse et ronge la boîte pour produire des moments d’ouverture et des espaces de rassemblement définis par leur informalité et leur sérendipité. Dans ce projet, ces soustractions sont la clé pour produire un bureau où les interactions sont inattendues et se présentent sous de nombreuses formes, offrant aux travailleurs un espace à la fois familier et stimulant.