Interprétation de l’arboretum

Énigmatiques et ludiques, des structures d’interprétation qui permettent la redécouverte de l’arbre comme être vivant

Interprétation de l’arboretum 1 / 9 informations

Projet
Structures d'interprétation de l’arboretum du Jardin botanique
Année
2013
En collaboration avec
Vlan paysages
Andrée Blais muséologue
Uniform
Prix
Honneur régional, Prix de l’association des architectes paysagistes du Québec [AAPQ], 2015
Prix categorie Aménagement population 200 000 et +, concours Les Arts et la ville, Montréal, 2014
Liens
Espace pour la vie

Le projet d’interprétation de l’Arboretum vise à faire connaître l’arbre en tant qu’être vivant, en encourageant et enrichissant la visite de ce lieu qui occupe plus de la moitié des 75 hectares du Jardin botanique de Montréal. Donner envie aux visiteurs de s’arrêter, de voir et d’apprécier les arbres pour ce qu’il sont : une présence tranquille, déterminée, et indispensable.

Le projet consiste en une série de modules d’interprétation muséographiques intégrés dans le paysage qui permettent à tous de redécouvrir l’arbre comme être vivant. Huit modules expliquent la biologie de l’arbre, et vingt trois autres – plus petits et semblables – s’avancent en bordures des sentiers informant sur les spécifités des différents genres d’arbres de la collection. Dispersés stratégiquement sur le site de l’arboretum, les modules biologie se découvrent au cours d’une promenade. Énigmatiques et inusités dans le contexte et le paysage, ils piquent à prime abord, et à distance, la curiosité des visiteurs, en les engageant par leur forme qui se découpe au travers des arbres, les incitant à se rapprocher. Chacun des modules, par sa forme unique conçue en rapport avec un arbre ou un groupe d’arbres, engage les visiteurs à faire une action, poser un geste ou prendre une posture qui rappelle une fonction biologique de l’arbre.

Germer et se reproduire : pénétrer à l’intérieur d’un fruit géant construit autour d’un fèvier qui évoque la naissance et la façon de se reproduire de l’arbre;

Prendre racines : s’asseoir et diriger son regard vers la structure d’acier perforé au-delà de laquelle se trouve un hêtre dont les racines imaginaires ont été dessinées sur la la structure d’acier en premier plan;

Se nourrir : s’allonger sur un large banc orienté plein sud, le regard tourné vers le feuillage de peupliers, comme le font les feuilles qui captent l’énergie solaire pour se nourrir lors de la photosynthèse;

Faire circuler les sèves : monter et circuler autour du tronc d’un érable à sucre, au moyen d’un escalier sculptural, pour comprendre le mouvement des séves qui y montent et descendent;

Se tenir debout : pour évoquer les qualités intrinsèques du bois – sa rigidité et sa souplesse – de grandes tiges de métal sont fixées au sol et rappellent les vaisseaux du bois qui lui confèrent sa solidité, pendant que le visiteur se tient sur une plate-forme montée sur des amortisseurs de voiture et qui le font tanguer comme un arbre au vent.

Grandir : s’asseoir sous un pin dans le giron de ses branches à l’intérieur de structures concentriques qui nous permettent de comprendre la croissance de l’arbre;

Se Protéger : se glisser sous un manteau d’acier qui entoure le tronc d’un ginkgo – la plus vieille espèce de l’arboretum – sous lequel on se sent protégé comme le processus de défense et de cicatrisation de l’arbre;

Les fonctions biologiques de l’arbre sont également expliquées et illustrées sur des panneaux didactiques jaune brillant, signal visuel à distance, repliés sur les modules. Construits essentiellement en acier et en bois, les modules sont uniformisés par leur matérialité comme une seule grande intervention, mais leur forme singulière leur donne un caractère propre.

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