principes conceptuels
Tourner le regard vers la rivière des Outaouais
Le projet de la Place des Pionniers s’inscrit sous différentes échelles urbaines et commémore le lieu de fondation et d’unification du territoire urbain de la ville Gatineau : la rivière des Outaouais.
À l’échelle territoriale, le volume formé par les deux étages supérieurs du nouvel édifice pivote vers l’ouest pour ouvrir la grande façade de la rue Principale vers la rivière des Outaouais et offrir une vue imprenable là où la dénivellation vers la rive s’accentue. Il dégage ainsi le volume du rez-de-chaussée de la bibliothèque à l’angle de la rue Court, où s’exposent les espaces réservés aux enfants et la famille, en continuité du gabarit des bâtiments de la rue Principale.
S’ouvrir sur la vitalité de la ville
Dans un mouvement opposé, les façades du rez-de-chaussée s’ouvrent vers le Par et la rue Principale, projetant ainsi le volume supérieur en porte-à-faux au-dessus de l’espace public, dans un geste qui marque l’entrée et invite naturellement les piétons. L’implantation du nouvel édifice civique, conserve l’alignement des rues Principale et Park tout en offrant un large parvis en continuité de l’espace public le long de ces rues, carrefour important du Vieux Aylmer. Le parvis dialogue visuellement avec l’espace intérieur de la bibliothèque. Un Espace citoyen, transparent et ouvert sur le Parc commémoratif, permet une percolation physique et visuelle réciproque entre les lieux collectifs et le contexte.
Faire pénétrer la lumière
Une grande cour intérieure plantée est creusée au centre du bâtiment sur les deux niveaux supérieurs. Elle illumine le cœur du bâtiment par l’entremise d’une ouverture centrale qui lui est adjacente où un escalier architectural se déploie de l’accueil jusqu’au Belvédère des Outaouais, et permet l’expérience en continu de l’ensemble des espaces. La cour, accessible de la bibliothèque, éclaire naturellement les aires de travail, de collaboration, et de lecture et les espaces administratifs du niveau supérieur, disposés autour de cet îlot de verdure. L’expérience du visiteur oscille entre une ouverture sur la ville et un repli vers la cour.
Dialoguer avec le cadre bâti emblématique du Vieux Aylmer
Le volume du rez-de-chaussée, largement vitré sur la rue, s’arrime au gabarit du cadre bâti de la rue principale. Le volume supérieur et l’ancrage au sol à l’arrière du bâtiment se parent d’un système de panneaux rainurés et baguettes d’ombrage en terracotta qui reprennent la tonalité et la matérialité du cadre bâti de brique rouge des maisons du Vieux Aylmer, ce qui permet une intégration harmonieuse et unique avec le contexte patrimonial. Le jeu de parallaxe des brise-soleil verticaux fait osciller la perception des façades entre transparence et opacité, selon le point de vue du passant et permet de contrôler la pénétration de la lumière dans les espaces intérieurs.
Cotoyer la verdure en permanence
À l’angle des rues Court et Principale, un jardin suspendu, aménagé sur le toit du rez-de-chaussée, signale la bibliothèque et accueille les visiteurs qui se dirigent vers l’entrée. Dans l’espace public élargi devant l’édifice, des îlots verts ludiques animent le trottoir et dirigent agréablement les piétons vers l’entrée de l’édifice. On retrouve à l’intérieur, un type d’Îlot planté similaire, intégré dans la séquence d’accueil formée par le grand comptoir et l’escalier architectural. À l’étage, la cour intérieure plantée offre un espace naturel à l’abri du contexte urbain, refuge de tranquillité. Au dernier niveau, on retrouve un îlot planté sur le Belvédère des Outaouais.
